Il y a ceux qui restent dans le même emploi pendant 20 ans et puis il y a ceux qui ont 12 emplois en 20 ans. À chacun son métier ! Je fais partie de la deuxième catégorie. Chaque changement m’a appris quelque chose de nouveau. Mon parcours dans ce monde est unique, il n’y a personne d’autre qui ait été confronté aux mêmes circonstances que moi. Mes pairs ont des adolescents et je suis heureuse d’être célibataire. Les gens accumulent des biens, des voitures, des actions, des bijoux et ainsi de suite ; je vis dans un appartement loué et j’ai un demi-camion de biens à mon nom.

Ma profession est solitaire : je tape toute la journée sur l’ordinateur avec des échéances à venir et je gère toute une affaire en tant qu’indépendante, et je tape toute la journée sur l’ordinateur avec des échéances à venir tout en travaillant comme employée de 9 à 5. Je n’ai pas encore déterminé ce qui est le mieux ou le pire. J’ai toujours basé ma décision de passer à autre chose sur ce qui convient à ma vie à ce moment-là.

Ainsi, mes priorités dans la vie signifient maintenant que je souhaite passer du temps à faire du bénévolat dans l’organisation dont je fais partie ; préparer et prononcer des discours, coordonner le tableau de service de l’équipe et l’interprétation simultanée du pendjabi et de l’hindi vers l’anglais. L’équipe compte environ 50 personnes. Mon travail est basé dans la région de la capitale nationale de Delhi, je me déplace pour mes pratiques d’interprétation et mes discours deux fois par semaine et je m’entraîne seule les autres jours.

J’ai également un emploi de 9 à 6. Aucun intérêt pour la télévision, les nouvelles, la politique, les affaires courantes, les films ou même Netflix. Je n’arrive pas à me concentrer sur tout cela pendant plus d’une minute. Le travail en entreprise est donc plus sûr pour moi, car je peux me couper du travail après le nombre d’heures stipulé. Je suis satisfaite de ce que j’ai et j’espère rester ici pendant au moins une décennie, si ce n’est plus.

Certains pensent que changer de travail est une perte de temps, d’énergie et de ressources. Je ne suis pas d’accord. Le savoir ne se perd jamais. Ma mère m’a donné ce bel exemple : quand le Seigneur le veut, il travaille comme la dame qui, d’un seul coup de fil, met tout le motif de la broderie dans un ordre parfait, faisant un beau dessin à partir d’un enchevêtrement de fils, de couleurs et de motifs. Chaque motif est unique. La variété met du piment dans la vie. Comme ce serait ennuyeux si nous étions tous semblables les uns aux autres. C’est là que réside la beauté.

Nous devons être gentils avec tous ceux que nous rencontrons. Soulever les autres. Qui sait ce que demain nous réserve ? Chaque jour pourrait être le dernier que nous avons. Alors, de quoi voulons-nous qu’on se souvienne ? La façon dont nous faisons sentir les gens dure toute la vie. Faisons en sorte qu’ils se sentent aimés.

Ce sont les pensées que j’ai en entrant dans mon nouveau rôle en entreprise, loin de ma vie d’indépendante. Au bout du compte, après ma retraite, je redeviendrai certainement une solopreneur, et toutes les leçons apprises en cours de route m’aideront à ce moment-là, mais pour l’instant, la discipline s’impose. Commencer la journée par la méditation, l’exercice, le tableau de service, le petit-déjeuner, le travail, le vélo stationnaire à la fin de la journée de travail, suivi de la présentation du discours, du dîner et d’un peu de temps pour moi. Diverses autres activités non mentionnées ici, dont la lecture d’ouvrages traduits. J’ai découvert qu’il est beaucoup plus difficile de retrouver la forme à la quarantaine qu’avant, mais je continue, même si les résultats sont lents, l’espoir est éternel.

Nous sommes si facilement influencés par les événements qui nous entourent, les louanges nous gonflent, les critiques font éclater la bulle, si quelque chose que nous souhaitons se produit, nous sommes heureux, quelque chose de fâcheux nous inquiète. Alors, où est l’équanimité ? Si la vie n’est qu’une pièce de théâtre et que nous jouons nos rôles, alors cela aussi passera et ce n’est pas vraiment réel.

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